Le temps... des vacances


 

Par Gérald Brandt, directeur des ressources humaines.

En ces jours de début d’été ponctué par des conditions météorologiques incertaines, toute conversation tourne, immanquablement, autour du temps. Le temps qu’il fait, et non pas le temps qui passe. Et pourtant, ce dernier mérite également qu’on s’y intéresse et qu’on prenne le temps de s’arrêter sur une de ses notions spécifiques, ce d’autant plus que la traditionnelle période estivale s’y prête particulièrement bien : celle des vacances payées.

En Suisse, le droit à des vacances payées existe depuis l’année 1964. Deux semaines étaient alors « généreusement » octroyées par année et payées aux personnes actives (qui pouvait être augmenté à trois semaines sur décision cantonale). Cet acquis a été adapté à quatre semaines en 1984. Depuis, c’est ce minima légal qui persiste (cinq semaines pour les jeunes jusqu’à l’âge de 20 ans révolus), malgré une vaine tentative d’augmenter ce droit à six semaines par l’intermédiaire d’une initiative populaire refusée en votation en 2012. Avec un minimum cumulé de 29 jours (vacances et jours fériés, hormis spécificités cantonales ou CCT) par année, la Suisse se situe au même niveau que la Slovénie ou la Belgique, en comparaison européenne, soit nettement moins que les 44 jours octroyés en Espagne, mais davantage que les 23 jours accordés à Malte.

Si les vacances constituent un droit émanant d’un contexte légal, c’est l’employeur qui assume la responsabilité de les fixer, tout en tenant compte, dans toute la mesure du possible, des souhaits du-de la collaborateur-trice. D’autre part, il existe la possibilité d’augmenter ces minimas par l’intermédiaire de statuts ou de conventions collectives, ce qui est le cas au sein du RHNe puisque, a minima, cinq semaines de vacances sont octroyées.

Au-delà d’un congé payé, les vacances répondent également à des impératifs principaux en lien avec la santé au travail, à savoir de contribuer au repos du-de la collaborateur-trice. Ainsi, les vacances doivent pouvoir répondre à ce principe ! Par conséquent, il est interdit de travailler - en échange d’une rémunération - durant ces périodes, que ce soit pour son propre employeur, un autre employeur, ou pour son propre compte. De même, il est important de veiller à ce que les vacances soient prises par semaine et non par jours isolés. D’autre part, et afin de pleinement contribuer à la notion de repos, deux semaines par année civile doivent au moins être prises de façon consécutives.

Des évènements indésirables peuvent survenir et nous empêcher de pouvoir pleinement profiter de ce temps de repos, comme, par exemple, un accident. Dans ce cas, le droit aux vacances est reporté. En revanche, notamment lors d’une incapacité de travail pour raison de maladie, le droit aux indemnités journalières est suspendu et la priorité est donnée à la prise des vacances. Quelques autres particularités existent encore au sujet des vacances et il n’est jamais trop tard pour vous renseigner auprès de votre supérieur hiérarchique ou des ressources humaines, afin de profiter de cette période de la manière la plus bénéfique possible.

Quels que soient vos projets de vacances, n’oubliez pas que ces périodes doivent contribuer à prendre du repos, que ce soit sur le plan physique ou psychique (idéalement les deux). Je profite de cet éditorial pour vous souhaiter des vacances estivales qui vous permettront de vous reposer pleinement et vous remercie très sincèrement pour votre indispensable engagement de chaque jour au sein du RHNe.