Infirmière en pédiatrie de formation, Régine Jaccoud réalise des portraits de nouveaux-nés à la maternité depuis début août. Rencontre.

Depuis début août, les photos des nouveau-nés sont désormais réalisées par Régine Jaccoud, photographe autodidacte qui a été infirmière en pédiatrie pendant 20 ans. Elle est présente les lundis, mercredis et vendredis après-midis à la maternité pour immortaliser les premiers jours de vie des nourrissons. Les photos sont prises en accord avec les parents et sont ensuite diffusées sur la page Bébés en ligne du site Internet du RHNe.

 

Régine avait fait une première démonstration de ses talents lors de la journée portes-ouvertes du pôle femmes-parents-enfants, début mai. « J’adore la photo depuis toute petite, et les bébés tout autant, confie-t-elle tout sourire. C’est tout naturellement que je suis devenue infirmière en pédiatrie. La photo est venue plus tard, il m’a fallu du temps pour prendre confiance. »

Régine a toujours fait des photos en amatrice, notamment de ses deux enfants, mais elle a eu besoin d’un coup de pouce de son mari pour se lancer: « Il m’a dit que je n’avais pas de passion en dehors de ma famille et de mon métier. Cela m’a piqué au vif pour développer mon amour de la photographie. Il m’a toujours encouragée. »

 

La photographe débutante a commencé par apprendre le métier aux côtés de son oncle, photographe de concerts. Elle a ensuite multiplié les cours en ligne avec un enthousiasme grandissant. En 2019, elle devient une des photographes officielles des championnats du monde féminin de unihockey organisés à Neuchâtel. « C’est un sport pratiqué par toute la famille. Je le connais bien. Couvrir cet événement m’a donné confiance en moi. »   

Début 2020, juste avant le Covid-19, Régine suit un cours d’une semaine en France, où elle côtoie des photographes qui ont déjà créé leur petite entreprise: « Je me suis dis que moi aussi je pouvais me lancer. C’est ainsi que j’ai décidé de me mettre à mon compte parallèlement à mon activité d’infirmière. »

Régine dispose désormais d’un studio installé dans la maison familiale, au Val-de-Ruz. Elle a suivi plusieurs cours sur la photo des nouveau-né-e-s, leur sécurité et leur manipulation, avec des photographes français, suisses, mexicains et italiens. De quoi répondre parfaitement au profil souhaité par l’équipe de la maternité. Depuis août, elle se consacre pleinement à la photographie, ne gardant que quelques remplacements comme infirmière pour maintenir ses connaissances et garder un pied dans le métier. « Mes mandats photos ne m’apportent pas autant qu’un salaire d’infirmière, précise-t-elle. Mais désormais, j’ai une grande liberté pour organiser mes journées et faire cohabiter photo et soins. J’avoue que c’est très agréable. »