« On a eu de la chance que la tempête survienne pendant les vacances »
« On a eu de la chance que la tempête survienne pendant les vacances »
Le département des urgences a fait face à un afflux important de patient-e-s le 24 juillet dernier. Témoignage de Paul Rutz (à droite), médecin-chef au sein du département des urgences.
C’était une matinée d’été comme les autres qui ne laissait pas présager du déchainement des éléments qui allait suivre. Le 24 juillet dernier, le Dr Paul Rutz travaille aux urgences du site de Pourtalès quand il reçoit un appel de son collègue, le Dr Marc-Olivier Persoz, depuis le site de La Chaux-de-Fonds. « Il m’a dit qu’il venait d’y avoir une tempête sur la ville et qu’on risquait d’avoir un afflux de patients très bientôt. J’ai décidé de monter sans savoir vraiment à quoi m’attendre. »
Le Dr Rutz arrive à La Chaux-de-Fonds en tout début d’après-midi, une heure à peine après la tempête qui a saccagé la ville entre 11h20 et 11h30. « Depuis ma voiture, j’ai vu des images de désolation, des toits et des arbres arrachés. Je me suis dis que ça allait être compliqué et qu’on aurait besoin de beaucoup de ressources. »
Quand il arrive à l’hôpital, le médecin-chef des urgences trouve des collègues de tous les départements mobilisés par la prise en charge des premiers-ères blessé-e-s. « On a reçu le renfort spontané de médecins et d’infirmiers d’anesthésie, de chirurgie mais aussi d’autres départements qui, parfois, sont venus en dehors de leurs heures de travail, souligne le Dr Rutz. Il y a eu un mouvement de solidarité incroyable. » La situation étant sous contrôle aux urgences, Paul Rutz a renforcé les urgences extra-hospitalières, faisant le lien entre l’hôpital et la cellule de crise cantonale. Il a également pris en charge un patient qui avait été heurté par une poutre lors d’une sortie SMUR.
Au total, 42 personnes ont été prises en charge en lien avec les événements: 25 aux urgences de La Chaux-de-Fonds et 17 à celles de Pourtalès. Le Dr Paul Rutz estime que le bilan aurait pu être beaucoup plus lourd. « On a eu énormément de chance que la tempête survienne pendant les vacances horlogères. Il n’y avait presque personne en ville. Sans cela, on aurait eu un afflux beaucoup plus important de blessés, avec probablement d’autres victimes. »
Ici la vidéo des dégats, après la tempête du 24 juillet (images: Dr Paul Rutz)