Karen Kinkel ou la passion de l’image
Karen Kinkel ou la passion de l’image
Cheffe de service en imagerie sur le site de La Chaux-de-Fonds, la Dre Karen Kinkel fait également de sa passion pour l’image, son hobby.
Depuis peu, les œuvres photographiques de la Dre Karen Kinkel apportent couleurs et douceur dans les couloirs des services de radiologie de La Chaux-de-Fonds et de Pourtalès. Ses photos ornaient déjà les couloirs du département d’imagerie médicale et de médecine nucléaire de l’Institut Gustave Roussy à Villejuif en France. C’est en visitant ces locaux que l’une de ses collègues a eu l’idée de faire de même au RHNe. « Le but visé est thérapeutique." précise Karen Kinkel. "Ces clichés permettent aux patients de se détendre, d’attirer leur attention sur autre chose que sur la raison de leur venue à l’hôpital. »
La Dre Karen Kinkel a un parcours professionnel atypique. Elle a fait de sa passion pour la photographie, qu’elle pratique depuis l’adolescence, son métier… et vice-versa. « Je me suis d’abord orientée vers la gynécologie et l’obstétrique. Puis, j’ai ressenti le besoin de faire une coupure, qui a pris la forme d’une année sabbatique. Durant cette année, je suis devenue photographe de mode à Barcelone. » Finalement, Karen Kinkel décide de terminer ses études de médecine, mais, mue par sa passion des clichés, elle s’oriente vers l’imagerie médicale.
Pas question toutefois de détourner les instantanés médicaux pour en faire des œuvres. Contrairement aux radiographies qui nécessitent un regard exercé à la recherche d’anomalies, l’art de Karen Kinkel s’inscrit dans une démarche instinctive dans laquelle la réflexion n’a pas sa place. Ses clichés, réalisés en macrophotographie, requièrent une infinie concentration, voire un état méditatif : « Une fois la mise au point faite, je travaille la plupart du temps avec peu de profondeur de champ. Je me laisse surprendre par ce que m’offre la nature. » Et le résultat est plutôt bluffant : coloré, abstrait voire onirique. Le cerveau hésite entre l’instantané et l’aquarelle. L’œil, lui, plonge dans un monde de lumière.