L’association a marqué le coup en organisant une pièce de théâtre à Pourtalès.

L’association le Chariot Magique célèbre son 25 anniversaire en organisant une tournée théâtrale dans six hôpitaux romands. La première des Fables de La Fontaine, jouée par la compagnie l’Art Mobile, s’est déroulée le 26 octobre dans le hall du site de Pourtalès. La pièce a ravi petit-e-s et grand-e-s.

Le Chariot Magique propose un accompagnement ludique, relationnel et thérapeutique aux enfants hospitalisés. Une à deux fois par semaine, des bénévoles professionnel-le-s de la santé vont à leur rencontre pour alléger leur quotidien. Depuis la création de l’association, déclarée d’utilité publique en 2014, 45'000 enfants ont bénéficié d’une visite pendant leur hospitalisation. Infirmière en pédiatrie longtemps active à l’hôpital de La Chaux-de-Fonds et fondatrice du Chariot Magique, Mägi Galeuchet se réjouit de cette longévité.

Mägi Galeuchet, fondatrice du Chariot Magique

- HCOM : Comment vous est venue l’idée de créer le Chariot Magique ?

- Mägi Galeuchet :  Dans mon activité d’infirmière en pédiatrie à l’hôpital de La Chaux-de-Fonds, je n’avais pas le temps de m’arrêter pour passer un moment interactif et ludique avec les enfants sans être interrompue. Écouter leurs désirs et leurs besoins me semblait pourtant être fondamental pour les soins. J’ai décidé de me lancer. Au début, j’utilisais un simple chariot à pansements agrémenté de quelques surprises et d’un singe-marionnette nommé Basir. D’emblée, j’ai été à l’écoute des préoccupations des enfants malades. Elles peuvent paraître insignifiantes aux adultes, mais il faut toujours les prendre au sérieux.

- Qu’est-ce qui a évolué en 25 ans ?

- Aujourd’hui, je ne suis plus seule, mais accompagnée par une équipe de presque 50 bénévoles. Cela nous permet de nous améliorer en continu, de nous remettre en question. Tous les deux mois environ, j’organise un débriefing collectif. C’est l’occasion de s’entraider, de se demander comment on pourrait faire mieux dans telle ou telle situation. C’est extrêmement précieux.

- Les enfants ont-ils changé en un quart de siècle ?  

- Non, ils n’ont pas changé. Mais notre approche a évolué, en particulier avec les ados. Ils/elles ont toujours des écrans, le premier contact est un peu différent. Mais on arrive presque à chaque fois à trouver la porte d’entrée. Ils ont toujours quelque chose à nous dire.