Editorial - Quand les applaudissements s’arrêteront

Par Sandra Jeanneret, directrice des soins, et Olivier Plachta, directeur médical.

La crise du COVID-19 occupe le RHNe depuis deux mois. Nous pouvons nous féliciter de l’important travail effectué par tous les cadres de l’institution dans la phase d’anticipation, commencée le 24 février, avec la recherche de solution selon différents scénarii. Nous pouvons également nous féliciter des décisions prises dans la phase de mise en œuvre, et ce à tous les niveaux: nous en profitons pour souligner la grande qualité du travail réalisé au quotidien, la solidarité, la collaboration, l’engagement de chacun et chacune.

Bien sûr, quand la courbe épidémiologique sera connue et les connaissances sur le virus bien établies, il sera temps de se livrer à une nécessaire et utile autocritique. Mais aujourd’hui, nous sommes convaincus que nous avons fait, que vous avez fait et que chacun à fait au mieux en fonction des connaissances et des moyens du moment. Chacun a mis dans la gestion de cette crise ce qu’il avait de meilleur dans un objectif commun !

Depuis le 27 avril, nous sommes entrés dans une nouvelle phase. Le COVID-19 est devenu une nouvelle variable dans notre activité. Nous devrons faire avec… et faire au mieux en nous protégeant et en protégeant les patients. Le Conseil fédéral a décidé de nous permettre de reprendre nos activités non urgentes de consultations, d’interventions, de soins et de thérapies. C’est une nécessité: les patients attendent, ils ont besoin de ces soins et nous sommes tous préparés à les accueillir en plus des activités urgentes et des besoins liés au COVID.

Comme au début de la crise, il s’agit à nouveau de faire preuve d’anticipation, de collaboration et de solidarité. Le COVID n’impactera pas tous les secteurs et départements de la même manière. Chacun devra proposer ce qu’il a de meilleur même si l’objectif n’est plus le même pour tous. MERCI à tous pour le travail réalisé dans la poursuite de notre objectif commun: la santé de nos patients !

Bien sûr, nous sommes très heureux d’entendre les applaudissements qui résonnent tous les soirs à 21h depuis les balcons de nos villes et villages pour vous remercier de votre engagement sans faille dans un contexte difficile.  

Quand ils s’arrêteront, vous pourrez compter sur nous pour rappeler le rôle de pilier joué par le personnel de santé publique dans la gestion de cette crise. Et donc de la nécessité de lui permettre de bénéficier de conditions cadres attractives. Il n’a bien sûr pas fallu attendre le COVID pour que vous soigniez avec compétences et accompagniez les familles dans les heures difficiles avec bienveillance, et ce quelles que soient les circonstances.  Mais le COVID aura au moins eu un mérite : permettre une prise de conscience générale de votre engagement sans faille au service de nos patients.