Edito - Salaires, des inégalités inacceptables
Edito - Salaires, des inégalités inacceptables
Salaires, des inégalités inacceptables
Par Gérald Brandt, directeur des ressources humaines
Les femmes se sont mobilisées pour une journée d'actions ce vendredi 14 juin 2019. Une déferlante violette a occupé le devant de la scène, qu'elle soit médiatique ou politique, durant une pleine journée. Mais pour quelles raisons? Et pour quelles conséquences? L'HNE, avec une représentation de 74% de femmes, ne peut pas rester insensible aux questions soulevées par ce mouvement.
Premièrement, et avant tout, il s'agit, de reconnaître une égalité de fait sur le lieu de travail, et notamment sur les salaires. Peu importe qu'une activité soit exercée par une femme ou par un homme, la rémunération liée à cette activité doit être égale. La situation en Suisse, selon la dernière étude sur les salaires menée par l'Office fédéral de la statistique (OFS), laisse encore entrevoir un écart de 18.3% en défaveur des femmes. Cette situation n'est tout simplement pas acceptable. Au sein d'HNE, une évaluation a été réalisée, dans la perspective de l'entrée en vigueur d'un amendement de la loi fédérale sur l'égalité (LEg) au 1er janvier 2020, et les résultats seront connus d'ici à fin août 2019.
Deuxièmement, il s'agit de pouvoir reconnaître la plus-value de la mixité – voire de la parité - au sein des équipes de travail. La complémentarité des genres est l'un des principaux facteurs de performance. Pour ce faire, il s'agit d'aller au-delà des clichés au sein des professions et de favoriser des regards croisés. Les données disponibles au sein de l'HNE démontrent qu'en de nombreux domaines, la mixité est déjà une réalité. Par exemple, le taux de médecins cheffes de départements est de 45%, soit nettement supérieur à la moyenne suisse et proche de la parité.
Ainsi, les notions d'égalité, de mixité et de parité doivent permettre de reconnaître l'apport de chacune et chacun au sein des environnements de travail. Avec l’objectif d’améliorer la collaboration et le plaisir qui en découle. L'égalité femmes-hommes ne concerne pas uniquement les femmes, elle est l'affaire de toutes et tous.