Par Muriel Desaulles, présidente du Collège des directions 

L’année 2022 a, jusqu’à ses derniers jours, été d’une rare densité en termes d’activité pour le RHNe comme pour les hôpitaux romands et à plus large échelle également.

Après un mois de janvier encore chargé tant sur le plan stationnaire qu’ambulatoire, février et mars ont, bien que présentant un nombre de lits occupés supérieur à notre capacité standard, amorcé une descente. Au moment où j’écris ces lignes, on peut espérer une tendance à un retour à une situation plus « normale ».

Le nombre de patient-e-s en lits C en particulier a baissé, en lien d’une part avec l’accueil de 10 patient-e-s par SMNH depuis le 15 février et avec le nombre de places disponibles en EMS ces dernières semaines d’autre part. L’unité qui leur était dédiée sur le site de La Chaux-de-Fonds a pu être fermée en mars et notre unité du Locle permet désormais d’accueillir la plupart des patient-e-s de lits C, leur nombre réparti en réadaptation et en soins aigus étant réduit. Cette baisse de tension sur le dispositif stationnaire, bien que relative, a permis notamment la reprise d’heures accumulées ces derniers mois.

Les symptômes se réduisent aujourd’hui, certes, mais le mal du système hospitalier, profond, nous promet une rechute comme une fatalité. Le nombre croissant de patient-e-s sans médecins traitants, les effets du Covid-19 sur la santé de la population, le vieillissement démographique, les problématiques de carences du dispositif en aval de l’hôpital ne pourront trouver de solutions qu’à moyen et long terme. Nous restons donc à la merci de la conjonction possible d’un afflux de patient-e-s en amont et de problématiques d’organisation des sorties, que nous avons connue et qui a engendré la période d’engorgement traversée en 2022.

Que cela ne nous empêche pas de profiter de l’accalmie présente, des primevères et des premiers rayons de soleil printaniers. Ragaillardis, nous serons plus fort-e-s pour faire face à ce que l’avenir nous réserve en termes d’activité. Et croisons les doigts pour que ce sentiment de retour à la normale relève de la prophétie autoréalisatrice !